La start-up parisienne Stanley Robotics vient d'officialiser une levée de fonds de 3,6 millions d'euros auprès d'Elaia Partners, de Bpifrance (via le fonds Ville de demain) et d'Idinvest Partners. Fondée en 2015, Stanley Robotics a développé un robot voiturier baptisé Stan. L'automate est le fruit d'une dizaine d'années de R&D, les fondateurs ayant travaillé précédemment dans un laboratoire de recherche dédié aux technologies des véhicules autonomes. L'objectif de cette augmentation de capital est de déployer sa solution à l'international.Testé à l'aéroport de Roissy-Charles-de-GaulleDepuis le mois de février dernier, Stan est expérimenté dans deux parkings de l'aéroport de Roissy. "Il suffit au conducteur de garer sa voiture dans un box dédié à l'entrée du parking, puis de s'enregistrer sur un automate à proximité. Une fois le véhicule isolé du public, le robot se met en position, repère les pneus, s'ajuste à la longueur de la voiture, la soulève, puis la transfère", expliquent nos confrères de L'Usine Nouvelle. Le système est par ailleurs connecté au billet d'avion du conducteur et connaît donc sa date de retour. De cette façon, le robot ramène le véhicule dans le box situé à l'entrée du parking en temps voulu.Stocker 50% de véhicules supplémentairesSi ce service de voiturier autonome facilite l'arrivée et le départ des voyageurs stationnant leur véhicule sur de longues périodes dans les aéroports, il propose surtout des avantages significatifs aux gestionnaires des parkings. Selon les créateurs de Stan, ce service autonome permettrait d'optimiser le stationnement des véhicules et ainsi de stocker 50% de voitures en plus.D'après la start-up, les avantages de sa solution ne se limitent pas au seul gain d'espace. Elle permettrait de repenser entièrement la conception de nouveaux parkings où la présence du public serait interdite. Les contraintes réglementaires seraient alors significativement allégées, ce qui permettrait de diviser par deux le coût d'une place de parking, détaille L'Usine Nouvelle.Cap sur l'internationalLa start-up, qui emploie actuellement 25 collaborateurs, entend déployer sa solution dans d'autres régions du monde. "D'autres projets sont en cours de développement en France et à l'étranger. Le premier d'entre eux sera lancé d'ici la fin de l'année", indique-t-elle. "Europe, Amérique du Nord, Asie, Golfe… Nous regardons attentivement toutes les zones où le trafic aérien va exploser dans les prochaines années", précise Stéphane Evanno, COO et cofondateur de Stanley Robotics. La pépite parisienne n'est toutefois pas la seule à développer ce genre de service. En Allemagne, par exemple, le robot Ray, mis au point par l'entreprise Serva Transport Systems, a été testé à l'aéroport de Düsseldorf dès juillet 2014.